Ateliers préventifs du burnout

Le burnout concerne toutes les organisations, tous les métiers et toutes les catégories de collaborateur·trice·s, peu importe leur fonction, leur taux d’activité, leur âge, leur genre, leur ancienneté. 

Il est cependant possible de prévenir le risque ! Une bonne prévention passe par une bonne prise de conscience. La formation à la prévention du burnout participe à compléter la palette d’outils de management et permet aux cadres de détecter rapidement un·e collaborateur·trice en souffrance, de limiter le risque de survenue, d’écourter une éventuelle absence de longue durée et de montrer l’exemple.

Et même lorsqu’un burnout survient tout de même, là encore la prévention a un rôle clé à jouer : une bonne prévention, pré ou post-événement permet de limiter les conséquences au niveau individuel, au niveau de l’équipe, et plus largement sur un plan organisationnel. Faire sa propre évaluation, peu importe le résultat, n’a jamais engendré une augmentation du taux d’absence. 

Prévenir le burnout par des ateliers, c’est :

  • Connaître les signes avant-coureurs, les profils à risques, les outils d’analyse de situation.
  • Comprendre les mécanismes d’un stress chronique, mieux anticiper la charge de travail des équipes et la sienne. 
  • Intégrer des processus de base qui permettent de transférer les outils applicables aux absences perlées, courte, moyenne et longue durée. 

Que l’on soit un profil à risque ou non, il est dans tous les cas importants d’avoir une connaissance des effets du stress sur soi. Cette prise de conscience permet d’anticiper non seulement le burnout, mais également un désengagement sur sa place du travail lié au stress. 

Les participant·e·s ressortent de ces demi-journées d’ateliers préventifs avec un guide personnel des bonnes pratiques qui sera consolidé au fil des exercices abordés. 

Le parcours proposé tient compte des exigences professionnelles actuelles et se décompose en 3 parties qui peuvent être suivies indépendamment les unes des autres, en tenant compte des connaissances et exigences de base pour suivre les niveaux 2 et 3. 

  • Niveau 1: permet de se familiariser au syndrome du burnout, reconnaître les signaux d’alerte préoccupants sur soi-même et/ou sur ses collaborateur·trice·s et veiller de manière efficace au maintien en santé des équipes.
  • Niveau 2 : permet de consolider les connaissances de base et de se créer un guide pratique ainsi qu’une boîte à outils.
  • Niveau 3 : permet de revenir sur des difficultés rencontrées, des cas complexes, et de passer d’une prévention individuelle à collective

L’art. 6 LTr prévoit que, pour protéger la santé des travailleurs, l’employeur doit prendre toutes les mesures dont l’expérience a démontré la nécessité, que l’état de la technique permet d’appliquer et qui sont adaptées aux conditions d’exploitation de l’entreprise. L’employeur doit également prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger l’intégrité personnelle des travailleurs. Il est précisé aux alinéas 2 et 3 de l’art 6 LTr que « l’employeur doit notamment aménager ses installations et régler la marche du travail de manière à préserver autant que possible les travailleur·se·s des dangers menaçant leur santé et du surmenage » et que « l’employeur fait collaborer les travailleur·se·s aux mesures de protection de la santé. Ceux-ci/Celles-ci sont tenu·e·s de seconder l’employeur dans l’application des prescriptions sur la protection de la santé »

Selon le commentaire du SECO sur l’art. 6 LTr, les prescriptions pour la protection de la santé portent sur des mesures pratiques qui ne peuvent être mises en œuvre sans la collaboration active des travailleur·se·s.

Dans sa brochure « Protection contre les risques psychosociaux au travail » établie à l’intention des employeurs, le SECO précise qu’il n’existe pas de mesure unique pour lutter efficacement contre les sollicitations mentales néfastes. 

Les mesures doivent être adaptées à la situation spécifique dans l’organisation. Elles doivent être basées sur les résultats de l’identification des risques. Pour trouver des solutions adéquates, les responsables doivent identifier et connaître les causes des sollicitations et contraintes néfastes. 

En particulier, les mesures de type formation s’appliquent au comportement des travailleur·se·s et/ou des responsables et cadres dirigeant·e·s et sont souvent des compléments utiles aux mesures axées sur les conditions de travail. Ce sont généralement des formations en vue d’acquérir et d’améliorer des aptitudes spécifiques, telles que la maîtrise du stress, la conduite d’entretiens difficiles, la gestion de situations délicates, le comportement en tant que cadre, etc.

Sources :

– Art. 6LTr, art. 2 et art. 3 OLT3 
– SECO, Commentaire de la loi sur le travail
– SECO, Commentaire de l’ordonnance 3 relative à la loi sur le travail (OLT 3), annexe de l’article 2
– SECO, brochure « Protection contre les risques psychosociaux au travail. Informations à l’intention des employeurs »